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Je suis Muriel Martin. Pendant 23 ans, j’ai habité dans la forêt des Barnouins, dans la commune des Pennes-Mirabeau, près de Marseille. ❤︎ Il y a plusieurs années en arrière, j’ai eu du temps à m’accorder, malgré mes trois enfants qui vivaient chez moi, leurs chéri(e)s et des petits enfants. ❤︎ J’ai commencé à élaborer des gâteaux simples pour finir par me jeter à corps perdu dans la pâtisserie haute couture. Ce qui m’a valu de participer et de remporter deux épreuves dans l’émission de Cyril Lignac : les rois du gâteau S1. Par la suite, j’ai écrit des contes pour enfants associés à des recettes faciles. ❤︎ Étant fan des films policiers, j’ai eu envie d’écrire un roman thriller, romance. Bien évidemment, j’ai fini par, quasiment, m’identifier au personnage principal et quelques amis se reconnaîtront dans certains chapitres. Après quelques semaines à échafauder les plans de mise en scène et surtout un lieu : la porte des secrets a vu le jour puis j’ai finalement opté pour : ne punis que les coupables. Je vais devoir trouver un éditeur à compte éditeur ou m’auto-éditer, je n’ai pas encore fait mon choix. J’espère que ces quelques chapitres vous enchanteront. Aujourd’hui, j’ai déménagé pour me poser à Ensuès-la-Redonne. Merci de me suivre. Muriel 💞

13 Oct

CH2.

Publié par La porte des secrets by Muriel Martin  - Catégories :  #Roman thriller romance

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Ce livre est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnages qui auraient réellement existé serait totalement impossible.

Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toutes représentations ou reproduction intégrale ou partielle faites par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur sont illicites et constituent une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.

Et il est protégé par SGDL.
 

 

 

Au petit matin, Louna souligne ses yeux bleus d’un trait d’eye-liner noir, se poudre les joues, accentue ses lèvres d’un peu de gloss et fonce chez Christiane.

En arrivant chez elle, sa collaboratrice lui dit qu’elle vient d’obtenir le nom de la victime, numéro 5, il s’agit de Sébastien Blanc, un homme de quarante ans, célibataire, habitant Aix-en-Provence, chirurgien-dentiste. Sa secrétaire avait signalé sa disparition.

Elle a également reçu les rapports d’autopsie, arrivés de l’étranger. Tout s’est déroulé comme l’avait notifié Evana. Il y avait aussi des traces de scopolamine dans les parties des corps retrouvées, excepté pour Anaël Durin. De surcroît, son buste était cloué sur la porte de sa chambre. Un tableau d’épouvante pour ceux qui ont décroché la dépouille.

Les filles pensent qu’il devait connaître son agresseur. De plus, Evana a appelé Louna, hier soir pour lui apprendre qu’en 1994, ces garçons fréquentaient le même lycée, à Marseille. Par conséquent, le meurtrier devait les côtoyer. Ces crimes sont affreux et prémédités, mais, si aucune drogue n’a été retrouvée dans l’organisme d’Anaël, c’est que l’assassin lui en voulait plus particulièrement.

Elles présument que c’est peut-être une vengeance personnelle. Quel sombre secret cachaient ses hommes ?

En début de soirée, Louna rejoint son domicile. Alors que la brise tiède caresse les branches des pins de la forêt, elle pousse la porte de sa maison et pose son sac sur la table, quand un craquement à l’extérieur la fait sursauter. Elle colle le nez à la fenêtre et entrevoit une ombre passer près de sa voiture.

Tandis qu’elle se précipite sur la terrasse, elle reçoit un coup sur la tête et s’effondre, inconsciente.

Lorsqu’elle reprend connaissance, du sang ruisselle sur son visage. Elle se traîne avec peine pour appeler Christiane.

Affolée, elle démarre sur les chapeaux de roue, alerte SAMU et police. En vingt minutes, elle est chez Louna, qui est transportée à l’hôpital.

Elle ordonne aux techniciens de passer la scène au peigne fin, dans l’espoir de trouver le moindre indice la mettant sur une piste, puis se rend au chevet de son amie.

Le pronostic vital n’est pas engagé. Toutefois, il lui faudra encore plusieurs heures avant de pouvoir la questionner. Les médecins sont confiants, elle a un traumatisme crânien et une entaille qui a nécessité dix points de suture, ce qui lui vaudra une bonne migraine au réveil de son anesthésie.

 

Le jour se lève, Louna ouvre les yeux. Assise sur un fauteuil, Christiane s’est assoupie en lui tenant la main, elle a passé toute la nuit près, elle.

Lorsqu’elle ouvre les yeux, Louna lui décrit les circonstances de son agression, mais ne s’explique pas cet acte haineux à son encontre.

Le médecin entre dans la pièce pour lui signifier sa sortie, en fin d’après-midi. Son amie lui conseille de s’installer quelques jours chez elle, mais Louna décline l’invitation.

Malgré la fatigue et la douleur, elle lui propose de faire un saut à la Société Protectrice des Animaux, pour y choisir un chien. Ça lui fera une compagnie, mais, surtout, ça la rassurera.

Elles arrivent dans le refuge. Les aboiements et toute cette détresse leur crèvent le cœur. Une jeune femme leur suggère Tania, une femelle staff, noir et blanc, de cinq ans qui s’entendra bien avec ses chats.

Dans le coin d’une cage, elle remarque un yorkshire apeuré, nommait Baboo, qu’elle décide d'adopter aussi ?

Après avoir rempli toute la paperasse, Christiane la ramène. Le jardin est immense et les chiennes sont heureuses de gambader.

Elle entre dans sa maison et étale une couverture au sol pour ses nouvelles pensionnaires puis se couche, affligée.

 

Vendredi 17 février 2017, 10 heures

Les oiseaux chantent et virevoltent gaiement, les premières violettes commencent à fleurir. Assise dans son fauteuil, les yeux dans l’ivresse du ciel, elle s’abreuve de toute cette beauté. Qu’il fait bon vivre dans cette forêt !

Aujourd’hui, Louna n’ira pas travailler, elle a une idée. Et si elle montait dans les Alpes, elle a une maison secondaire ?

Elle appelle ses parents pour leur demander de s’occuper des chats durant son absence, jette quelques vêtements dans un sac et embarque les chiennes, direction Espinas, un village juste en dessous du barrage de Serre-Ponçon.

Ça fait une éternité qu’elle n’y est pas venue. Les mauvaises herbes ont envahi le terrain. Louna n’a que de beaux souvenirs dans cette demeure. Autrefois, elle y passait les vacances avec sa famille. Ils avaient des amis, pas très loin, un charmant couple qu’ils fréquentaient.

Après avoir discuté un moment avec eux, elle se dirige vers le lac. Qu’est-ce que la vie est sereine, loin des grandes villes ! Elle lance un bâton pour Tania et Baboo, qui détalent à toute vitesse, marquent soudain un arrêt en se mettant à glapir.

Louna s’approche et découvre un cœur humain, dans un carton flottant dans l’eau du lac, avec une pièce estampillée d’un ange déchu et du chiffre 6, enfoncée dans le ventricule gauche.

Sa première réaction est de crier. Elle panique. Et si l’assassin était encore là ? Elle ferme les yeux, comme pour s’extraire du scénario, mais doit garder les idées claires. Un sanglot s’étouffe dans sa gorge.

Elle saisit son téléphone, joint le commissariat de Gap, puis son équipe, qui arrive en hélicoptère à Tallard, où un véhicule banalisé les achemine vers le lieu de la découverte.

—Tu as dû avoir une sacrée peur, dit Christiane.

— J’avoue, sur le coup, j’ai failli me tirer dare-dare...

— Le mode opératoire semble le même. Le carton a fatalement dérivé pour échouer en bordure du lac. Heureusement que tu es tombée dessus, une bête sauvage aurait pu le dévorer.

— Je suis sûre que le meurtrier me surveillait. Durant tout le trajet, j’ai eu l’impression d’être suivie par une berline noire.

— Toi qui pensais être tranquille ici. Eh bien, pas top ton week-end !

Les limites de la scène de crime sont fixées par de la Rubalise ; les enquêteurs ont interdit aux passants d’y pénétrer, tant que les experts de la police scientifique n’ont pas terminé l’examen des lieux.

Elle est interrogée, mais n’a pas grand-chose à leur révéler. Les filles rentrent enfin chez Louna.

Personne n’a la force de cuisiner. Et quand le livreur de pizza arrive, elles ont déjà bu deux bouteilles de vin rouge pour se détendre.

Après avoir dîné, elles décident de se coucher, la journée a été éreintante.

 

Des jérémiades dans la maison tirent Louna de son sommeil. Elle se lève sans faire de bruit pour ne pas réveiller ses amies, sort de sa chambre et avance dans le couloir. Elle pousse la porte puis pénètre dans un séjour spacieux. Sur une banderole est écrit « Le bac en poche - 1994 ». La musique joue Take it Back, des Pink Floyd, pendant qu’un groupe de jeunes s’agite sur la piste, et que d’autres, appuyés sur un comptoir, sirotent des verres d’alcool.

Louna déambule à travers cette pièce sans que personne la remarque, quand un cri déchire l’atmosphère lourde et pesante. Elle en a la chair de poule.

Elle monte des escaliers, mais n’en voit pas la fin. Elle s’assoit quelques secondes pour reprendre son souffle, avant de se diriger vers les hurlements, plus proches. Louna arrive dans un couloir assez sombre, il lui faut de la hardiesse pour avancer. Elle pousse une porte, et là, se trouve de nouveau face à une porte. Elle la franchit, puis la troisième, la quatrième, la cinquième, la sixième, la septième, la huitième... C’est de plus en plus difficile de les passer. La neuvième porte, il lui semble percevoir des gémissements étouffés. La dixième, des chuchotements. La onzième, la douzième, la treizième, elle ne parvient pas à l’ouvrir. Elle est frustrée, elle écoute. Elle a cette sensation, cette certitude que cette porte ne bougera pas, elle est dans l’inquiétude de ce qui se trame derrière, mais le battant reste clos.

 

Louna geint. Assise près d’elle dans le lit, Christiane l’observe, elle aimerait bien percer les songes de son amie qui se réveille.

— Ton cauchemar avait l’air épouvantable, dit-elle, l’encourageant à se confier.

Mais Louna n’éprouve pas le besoin de lui parler des peurs de sa nuit, ne sachant pas comment les interpréter. Elle esquive donc, prétextant qu’elle a oublié. À ce moment-là, la sonnette d’entrée résonne. C’est un agent de police, il tend une glacière électrique à Evana avec l’organe à l’intérieur.

— Merci, ça nous évitera de monter le récupérer à Gap, répond Evana.

Après une bonne heure de ménage, elles prennent la route dans la voiture de Louna et, à mi-parcours, elles font une pause chocolat chaud-essence.

Louna a du mal à se faire à tous ces homicides, c’est une première dans sa carrière. Lorsqu’elle atteint Marseille, elle dépose Christiane au commissariat et raccompagne les filles.

Entre son agression et les meurtres, elle n’a eu aucun moment de répit. Dès son arrivée, elle téléphone à son fils, Jonathan, pour qu’il vienne installer une caméra de surveillance dans son jardin. Elle lui raconte ses mésaventures, mais lui demande de garder le silence, pour ne pas effrayer la famille.

Quelques minutes plus tard, il est là et, en deux heures, le travail est fait. Elle est reliée à son portable. Quand Louna sera absente, une alarme se déclenchera et lui enverra une alerte si quelqu’un entre.

Son fils rentre chez lui pendant que Louna se prépare un plateau télé en chantonnant :

Je vais m’éclater demain, petit resto avec mes copines.

Louna est rassuré de pouvoir surveiller sa maison de son téléphone, elle  monte se coucher.

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Je suis Muriel Martin. Pendant 23 ans, j’ai habité dans la forêt des Barnouins, dans la commune des Pennes-Mirabeau, près de Marseille. ❤︎ Il y a plusieurs années en arrière, j’ai eu du temps à m’accorder, malgré mes trois enfants qui vivaient chez moi, leurs chéri(e)s et des petits enfants. ❤︎ J’ai commencé à élaborer des gâteaux simples pour finir par me jeter à corps perdu dans la pâtisserie haute couture. Ce qui m’a valu de participer et de remporter deux épreuves dans l’émission de Cyril Lignac : les rois du gâteau S1. Par la suite, j’ai écrit des contes pour enfants associés à des recettes faciles. ❤︎ Étant fan des films policiers, j’ai eu envie d’écrire un roman thriller, romance. Bien évidemment, j’ai fini par, quasiment, m’identifier au personnage principal et quelques amis se reconnaîtront dans certains chapitres. Après quelques semaines à échafauder les plans de mise en scène et surtout un lieu : la porte des secrets a vu le jour puis j’ai finalement opté pour : ne punis que les coupables. Je vais devoir trouver un éditeur à compte éditeur ou m’auto-éditer, je n’ai pas encore fait mon choix. J’espère que ces quelques chapitres vous enchanteront. Aujourd’hui, j’ai déménagé pour me poser à Ensuès-la-Redonne. Merci de me suivre. Muriel 💞